Falathir Gardecoeur, officier de la cavalerie de Minas Tirith

Journal d'un simple défenseur du Gondor


Ce n’est que folie que d’avoir accepté cette mission. Mais mon supérieur, Beregond, le capitaine de la compagnie blanche m’en a fait la requête et je suis dévoué corps et âme au Gondor et à ce genre de personnage qui sait mener les troupes au combat. Enquêter dans la région de Bree concernant des bizarreries qui se sont passées ces derniers temps. Les rumeurs parlent de cavaliers, de dégradations faites par les forces de Sauron.

J’ai passé ma vie à Minas Tirith, la cité blanche comme l’appellent beaucoup de gens des terres du milieu. Ma mère, Crystèla a épousé un officier du Gondor. Ils s’étaient connus lors de la défense de son village lorsqu’une troupe orque tenta de raser son domaine. Elle échappa à la folie des monstres grâce à Geldron, mon père qui s’interposa entre les orques et elle. Puis ils se marièrent à la cité blanche et en l’an de grâce 2985 du troisième âge, je vis le jour. Mon enfance ne fut pas dorée, tiraillé entre les heures de lecture à la grande bibliothèque et les longs entraînements aux armes prodigués par mon père. A ma majorité je rentrai dans la garde de la cité sous les ordres du capitaine Beregond, un homme que j’estime énormément et qui m’apprit beaucoup.
La bataille du pont au gué, voilà la plus grande bataille à laquelle j’ai participé aux côtés de mon capitaine et de mon paternel. Mais aussi ma plus grande honte. J’y ai vu mon père périr sous une horde de gobelins car je suis arrivé trop tard pour le sortir de la marée gobelinoïde. Je dûs annoncer la mauvaise nouvelle à ma mère qui le rejoignit quelques mois plus tard, atteinte d’une maladie incurable.
Depuis je vis entre Osgiliath et Minas Tirith, menant des missions que l’on me confiait.

Beregond m’avait pris seul dans la salle du conseil et m’expliquait avec détail l’objet de ma mission ordonnée par l’intendant Denethor. Des ignominies avaient été perpétrées dans le village de Bree. La porte principale avait été broyée par on ne sait quelle force, une chambre au « poney fringant » avait été saccagée et quelques villageois avait fui on ne sait quel démon.

Je scellai alors mon cheval et partai par la grande porte de la cité. Que ne fut pas mon étonnement lorsque je vis de la fumée en pleine ville d’Osgiliath. Je galopai alors jusque dans la cité et remarquai des villageois fuir. Ma monture se cabra lorsqu’un des citadins mourut transpercé par une flèche. Une bataille faisait rage ici et la garde d’Osgiliath avait été submergée par une grande armée orque et gobeline. Quelques horreurs de Sauron se ruèrent sur moi, mais du haut de mon cheval j’avais l’avantage et tuai tous les monstres qui se ruaient pour m’occire. Plus j’avançais dans la cité, et plus les cadavres devenaient de plus en plus nombreux. Les corps des villageois et des gardes altéraient les pierres blanches de la cité. Je vis une troupe de fantassins battre en retraite. L’un d’eux me hurla de fuir. En effet, une troupe d’orques chargeait sur moi et les soldats, et là, je vis que je ne pourrais pas combattre sans perdre en vie.
Je tirai sur les rênes de mon étalon pour rebrousser chemin et galoper en direction de Minas Tirith afin d’en informer Beregond. Celui-ci envoya une armée commandée par l’un des fils de l’intendant et m’ordonna de retourner à ma quête malgré mes réticences car je préférais combattre le Mordor ici et défendre la cité. Il me dit que je serai plus utile à glaner des informations dans la région de Bree plutôt que d'aller me faire tuer en combattant une armée plus nombreuse.

Alors, durant quelques jours je contournai Osgiliath par le nord et prendre le chemin du Rohan en passant au nord des montagnes blanches. Je passai le gouffre de Helm, fabuleuse forteresse érigée dans la montagne pour défendre les gens du Rohan. Je traversai enfin le cap du Rohan et biffurquai vers le nord afin d'atteindre la vieille route du sud.
Lassé par mon voyage, je fis halte à Tharbad. Là-bas, je commençai mes investigations sur les problèmes de Bree mais les gens se faisaient inamicaux et plutôt muets. Mes nombreuses questions génèrent les villageois et ils me chassèrent de leur village. Je continuai par le nord et arrivai enfin au village de Bree. Etonnement, la ville ne semblait pas ou peu perturbée par les troubles vécus mais, mes investigations ne m'apportèrent que peu de réponses. Outre la vue des quelques cavaliers noirs, de semi-hommes -créatures rares de par ces contrées-, d'un rodeur venu du nord, rien ne pouvait vraiment m'éclairer sur ce qui s'était passé ici. Puis des rumeurs se firent entendre comme quoi Osgiliath était aux mains des forces de Sauron, que Minas Tirith était coupée de tout, et que plus personne ne pouvait y accéder. Je ne pouvais donc pas retourner dans ma cité.

Par un beau matin, alors que je jetais un œil aux fruits du marché, un messager m’apporta une missive. Je lui offris alors quelques piécettes en remerciement.
De retour à ma chambre au « Poney Fringuant », je décachetai le parchemin scellé par la ce cachet à l’effigie de l’arbre blanc de Minas Tirith et découvris la missive :

« Les peuples de la Terre du Milieu requièrent votre vaillance, votre force et votre courage, capitaine. Le seigneur Elrond de Fondcombe a besoin de vous dans les plus brefs délais. Voyagez dans les terres des elfes aussi rapidement que possible. Il en va du sort de notre contrée»
Beregond