L'installation en Résidence du Pays de Bree

Par une fraîche soirée de cette fin d'hiver, la jeune hobbite Vitagora quittait la demeure d'un de ses anciens amis musiciens. Il habitait le quartier résidentiel au sud de Bree.

Repue de dîner, elle profitait de cette petite marche pour digérer convenablement. Touchée par le décor paisible de cette fin de journée, elle décida de faire le tour du quartier, jetant un œil de-ci de-là dans les jardins des maisons. C'était fou à quel point les gens pouvaient entasser des choses étonnantes sur un si petit carré d'herbe.

Alors qu'elle examinait une sculpture pour le moins étrange, elle remarqua l'imposante bâtisse qui se dressait en haut de la colline, surplombant tout le quartier. Intriguée par ce qu'elle pourrait découvrir dans la cour, elle en prit la direction.



Grande fut sa déception lorsqu'elle se rendit compte que le bâtiment était à l'abandon. Il n'y avait dans le jardin qu'un simple écriteau sur lequel étaient gravés les mots <A vendre>. Cela ne l'étonnait guère de voir si grande maison sans propriétaire, en ces temps troublés, qui voudrait laisser toute sa bourse dans l'immobilier... Triste de n'avoir découvert aucune décoration, aucun trésor glané au cours d'une aventure et trônant au milieu de ce grand jardin, elle allait repartir lorsqu'une idée vint lui piquer l'esprit.

Et si cette maison devenait le refuge des Perce-nuit ?

La nuit portant conseil, Vitagora engloutit son petit-déjeuner avec une grande détermination au lendemain de sa découverte.

Quittant Bree, elle reprit la route vers le quartier résidentiel. Là, elle trouva le promoteur et lui demanda de lui faire visiter la grande bâtisse qui avait attiré son attention la veille.

Elle entreprit de faire tout un tas de croquis pour les montrer à ses amis, dans l'attente de leur faire visiter.

Eleondil arriva au quartier de Liseborne ... un quartier calme du pays de Bree
Traversant les résidences à dos de monture, il regarda d'un oeil émerveillé les maisons qui se dressaient devant lui..
Leurs jardins étaient parfaitement entretenus , et regorgeaient de décorations plus ou moins de bons goûts suivant le propriétaire.

Arrivant tout en haut de la colline qui surplombait le quartier, il vit un petit panneau à vendre au beau milieu du jardin.

L elfe sortit une petite sacoche cachée sous sa cape, et tendit la bourse remplit de pièces d'or à l'homme chargé des transactions immobilières du pays de Bree :

- " Le compte y est l'ami " dit l'elfe
-" Bonne installation Sir Eleondil, je suis sur que votre famille saura trouver en ce lieu repos bien mérité" , l homme rangea soigneusement la bourse dans sa poche et s'éloignait déjà , d'autres affaires l'attendait

Eleondil descendit de sa monture et l'attacha à un arbre du jardin.
Les dimensions de ce dernier était gigantesque ... il y déploya une tonnelle qui pourrait servir à la sieste et a trouver l'ombre pour un pique nique ... les hobbits seront heureux se disait-il le sourire aux lèvres.

Puis il monta les quelques marches pour accéder au perron de la maison, entra et fut surpris là encore par les dimensions plus que spectaculaires .

Les artisans de la confrérie avait déjà commencé à lui faire parvenir quelques objets de décorations pour aménager la maison.
Une étagère d'érudit par ici ... une peau d'ours devant la cheminée .. un , deux , trois coffres pour y mettre des victuailles qui serviraient au grand buffet prévu pour la fête à venir.

Car oui, une grande fête aura bientôt lieu .. il fallait fêter cela , et dignement
L'elfe commença à rédiger un parchemin .. se posant près de la cheminée ... et s'endormit lourdement, la fatigue des derniers combats avait fini par avoir raison de lui ...

La nuit tombait lorsqu'Aghaldir ôta sa lame du corps sans vie de l'homme qu'il venait d'abattre. Voilà des heures qu'il se battait contre des hommes du Pays de Dun plus que résistant, et enfin il n'en voyait plus aucun à l'horizon. Son armure était bien amochée par endroits et il avait récolté plusieurs plaies plus ou moins graves, notamment une à son côté qui saignait abondamment là où une de leurs armes avait fini par percer sa cotte de maille et entamer sa chair.

Il se tourna vers Storm et chercha quelques potions ou herbes de soin dans les sacoches accrochées à sa selle. Malheureusement, les combats s'étaient fait de plus en plus rudes ces derniers temps et toutes ses bourses de cuir contentant ces précieux éléments étaient vides. Il dénicha néanmoins une bande de tissus qu'il comprima contre la plaie pour calmer l’hémorragie.

Remontant non sans mal sur la selle de son fidèle destrier, il rejoignit la route vers Echad Dunan où il espérait trouver un guérisseur qui lui fournirait les herbes nécessaires à ses soins. Les cahots dû au trot de son cheval n'aidaient pas la plaie à se fermer et il arriva à destination avec soulagement.

Il attacha sa monture près de l'écurie et se dirigea vers un elfe qui semblait être guérisseur.

- Que puis-je pour vous ? lui demanda l'elfe.
- Je suis blessé et à cours d'herbes et potions de soin ...

Le guérisseur examina sa blessure et grimaça. Il chercha dans ses sacs et coffre et lui dénicha une fiole contenant un liquide rouge vif qu'Aghaldir reconnut de suite.

- Prenez ceci messire et reposez-vous un peu. Cela vous soignera plus vite que vous pouvez l'imaginer.

Le champion le remercia et lui tendit la monnaie en échange de la fiole et d'un morceau de tissus propre. Il alla s'installer près de son cheval, remplaça le tissus imbibé de sang et but délicatement le contenu de la fiole. S'allongeant dans la paille, il s'endormit d'épuisement.

Quelques heures plus tard, il s'éveilla aux premières lueurs de l'aube. Inspectant son côté, il remarqua en souriant qu'il n'y avait présent qu'une cicatrice là où la veille la chair était sérieusement abîmée.

"Encore une cicatrice parmi toutes les autres", pensa-t-il. "Mais cette potion faisait décidément des miracles ..."

Se levant alors, il se dirigea vers la boîte aux lettre afin de vérifier s'il n'avait pas de courrier en attente. Une seule lettre lui était adressée et il reconnut très vite la fine et élégante écriture de son ami Eleondil annonçant le nouvel achat de la résidence de leur confrérie.
Cette nouvelle lui empli le coeur de joie et il décida de s'y rendre le plus vite possible, espérant y croiser certains de ces compagnons. Il passerait d'abord par Fondcombe, afin de faire réparer son armure par les elfes forgerons, et cavalerait directement vers le Pays de Bree.

Deux jours plus tard, il mettait pieds à terre devant la splendide maison 9 rue des châtaigniers. Il s'avança émerveillé devant la beauté qu'offrait le point de vue du haut de la colline et le grand jardin de la maison. Remarquant que la porte d'entrée n'était pas verrouillée, il entra doucement dans la maison et, passé le vestibule, pénétra dans la grande salle.
Une grande cheminée laissait s'échapper une faible lueur par le feu mourant dans son âtre. Aghaldir sourit alors : il avait reconnu Eleondil, assoupi devant le feu.

"En voilà un pour qui ces derniers jours n'ont pas dû être faciles non plus !" pensa-t-il.

Il s'avança doucement, non sans jeter des coups d'oeil à droite à gauche admirant les divers éléments de décoration déjà installés dans la pièce, et entreprit de ranimer le feu. Une fois les flammes reparties de plus belle, il se tourna vers son compagnon toujours endormi. S'avançant vers lui, il posa une main sur son épaule et secoua doucement.

- Eh alors chef, on fait la sieste depuis quand ? Ça doit pas être confortable le parquet pourtant ! dit-il en souriant.